L’adaptation de la prise en charge des patients et de leur famille aux avancées dans la maladie d’Alzheimer : Des biomarqueurs sanguins à la prévention et aux nouvelles thérapeutiques
De grandes avancées se font actuellement dans la maladie d’Alzheimer. Nous avons désormais des marqueurs sanguins qui, à partir d’une prise de sang, ont une sensibilité et une spécificité équivalente aux marqueurs dans le liquide céphalorachidien ou avec le Pet Scan. Cela va permettre une prise en charge précoce des patients afin de permettre de meilleures réponses à la fois à la prise en charge et au traitement. Cela va poser également des problèmes quant à l’utilisation à bon escient de ces nouveaux biomarqueurs. Ils sont déjà disponibles aux Etats-Unis, dans certains pays européens et devraient arriver rapidement en France.
La prévention de la maladie d’Alzheimer se confirme tant à la fois avec l’impact des progrès notamment dans le niveau d’éducation des personnes et du mode de vie qui permet d’augmenter la réserve cérébrale et d’autre part par l’apparition de nouvelles molécules qui sont actuellement en cours d’investigation avec notamment le X Price qui vise à récompenser la recherche permettant de maintenir la mémoire et la mobilité chez les personnes vieillissantes. D’autre part, les traitements anticorps monoclonaux à visée anti amyloïdes sont actuellement autorisés aux Etats-Unis pour un certain nombre d’entre eux, d’autres sont en voie d’autorisation. Enfin, certains sont actuellement soumis à l’Agence Européenne du Médicament. Il faut se préparer à l’arrivée de ces médicaments qui ne sont qu’une première génération, d’autres traitements sont en cours ciblant également la protéine amyloïde ou tau qui devraient nous aider à lutter contre la maladie d’Alzheimer.
Il existe également des progrès vis-à-vis des troubles du comportement qui consistent tout d’abord à prévenir les troubles du comportement c’est-à-dire en faire un diagnostic très précoce et une prise en charge rapide avant qu’ils ne soient trop sévères et à ce moment-là qu’ils ne répondent plus aux thérapeutiques. D’autre part nous savons mieux faire la différence entre les différentes formes de démences qu’elles soient à corps de Lewy, démence frontale, démence vasculaire ou maladie d’Alzheimer.
Les présentations lors du Congrès porteront sur :
- comment juger l’impact clinique des résultats des essais thérapeutiques dans la maladie d’Alzheimer,
- est ce que ces essais thérapeutiques prennent réellement en compte ce qui est important pour les patients et leurs aidants et comment faire dans l’avenir,
- comment surveiller les complications des anticorps monoclonaux,
- quels progrès devrons nous attendre encore de la prévention et des interventions non médicamenteuses,
- quel impact de l’exercice physique en EHPAD ou chez les patients Alzheimer hospitalisés,
- qu’entend-t-on vraiment par la fragilité cognitive,
- quels sont les rôles et missions des IDE, des orthophonistes, des psychologues en consultation mémoire dans le diagnostic et la prise en charge du patient,
- quelles recommandations dans la prise en charge des troubles du comportement, de l’agressivité, des délires, des hallucinations, de la déambulation,
- quelle stratégie nationale sur la maladie d’Alzheimer,
- quelles sont les positions de la Fédération Nationale des Consultation Mémoire et des CMRR.
Nous espérons nous réunir à nouveau tous à Paris pour ensemble être plus forts contre la maladie d’Alzheimer.
Le Comite d’organisation