Photo d'une des sessions lors des Journées Scientifiques de la FCM

Journées scientifiques de la Fédération des Centres Mémoire : un succès !

Les journées scientifiques de la Fédération des Centres Mémoire se sont tenues à Limoges les 12 & 13 septembre 2019. Notre hôte, le Pr Jean-Pierre Clément, en fait la synthèse.

Salut les TNCistes de tous bords.

Quelle immense joie ce fut d’accueillir la Fédération des Centres Mémoire en cette belle ville Limoges, ensoleillée jusqu’à l’arrivée des étoiles et le passage à la table du dîner.

En tant que coordinateur du Centre Mémoire de Ressource et de Recherche du Limousin, je tiens à vivement remercier notre Président, Pierre Krolak-Salmon, d’avoir accepté que la science vienne dans ce terroir atypique, empreint de pérégrinations psychopathologiques, jusqu’à installer une partie du CMRR en psychiatrie. (Je déteste ce mot désuet, diabolisé, stigmatisant, et souhaite que la pensée académique accepte de le remplacer par « médecine psychique ».)

Ici, nos TNC mineurs sont écoutés avec patience pour traquer derrière la plainte mnésique la souffrance psychologique, tellement humaine.

Photo d'une des sessions lors des Journées Scientifiques de la FCM

Rien n’aurait pu se faire sans Leslie Cartz-Piver, notre neuro-wonder woman de tous les instants, de tous les fronts.

Ces deux journées (12 & 13 septembre 2019) furent riches en enseignement et surtout en échanges. Mes affinités vont plus vers les facteurs de risque psychopathologiques de développer un trouble neurocognitif majeur, comme une enfance malheureuse, pour lesquels la prévention ne peut pas se faire d’un claquement de doigt. Elle reste un des enjeux des plus intéressants, même si elle nécessite de grandes études pas toujours convaincantes comme l’a montré Sandrine Andrieux. De la même école toulousaine, Bruno Vellas a aussi rapporté un constat d’échec de l’immunothérapie qui doit nous faire rebondir sur d’autres pistes comme celle de l’exposome bien montré par Audrey Gabelle. On y retrouve les impacts de l’environnement et des pollutions dans leur sens le plus large, à savoir sociétal…

Plusieurs intervenants ont rapporté des études séduisantes comme le stigma de la maladie d’Alzheimer dans ACT ON DEMENTIA, le jardin avec navigation spatiale comme outil thérapeutique, la photobiomodulation en lien avec le microbiote, l’intérêt de la classification AT(N), la contribution toujours affinée de la génétique, l’importance à mettre le spot sur la mémoire collective, paradigme de Francis Eustache (surtout avec l’étude psychosociale MILLE post-attentat), voire les liens entre plaintes cognitives et cancers avec la notion de « cancer related cognitive impairment ».

Cette dernière m’a particulièrement marqué, me rappelant un congrès et le book qui en a découlé, trop passé inaperçu : Two Faces of Evil : Cancer and Neurodegeneration (Research and Perspectives in Alzheimer’s Disease). Quand un psy s’intéresse aux histoires passées de ces deux populations de patients, la pêche ramène trop souvent des événements de vie traumatisants, souvent accumulés. Faut-il attendre un siècle de plus pour miser sur cette case déjà si bien décrite par Jean-Etienne Dominique Esquirol, aliéniste, en 1838.

Je ne peux que souhaiter une chose : que les prochaines journées de la FCM passent par des sites où le « fait psychique » ne sera pas trop mis de côté.

Jean-Pierre Clément.

Retrouvez ci-dessous le programme des Journées Scientifiques de la Fondation des Centres Mémoire qui a eu lieu les 12 et 13 septembre 2019.
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